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Oui à la réindustrialisation du vélo en France

Le détail de l’appel à projet industries du vélo sur le site de l’ademe, avec tous les détails et les annexes : AAP Industries du vélo

En visite chez UPWAY, entreprise française de reconditionnement de cycles, le ministre de l’Industrie Roland Lescure et le ministre des Transports Patrice Vergriete ont annoncé conjointement ce 22 avril le lancement d’un appel à projets dédié à l’industrie du vélo – en soutien aux projets d’innovation et d’investissements pour produire en France les vélos de demain et leurs équipements. Cet AAP bénéficie d’une enveloppe de 55 millions d’euros et vise à accompagner aussi bien les projets de développement de sites d’assemblage des vélos, la production des composants et équipements du vélo, ou encore l’amélioration de la performance environnementale des cycles.

Comme le dit si bien le ministre de l’Industrie Roland Lescure « Faire du vélo c’est bien, faire des vélos en France c’est encore mieux ! Pour faire de la filière du vélo une vraie filière industrielle made in France, ce sont 55 millions d’euros qui viendront soutenir l’innovation et la compétitivité. Trois objectifs sont fixés : nous devons relocaliser la production des composants à forte valeur ajoutée, augmenter nos capacités d’assemblage, et nous devons structurer la filière complète du vélo, de l’assemblage au recyclage ! »

Pour le ministre des Transports Patrice Vergriete, « on ne peut réussir le développement du vélo sans en faire profiter notre économie. Le changement climatique doit nous amener à être performant sur l’industrie. Nous devons être au rendez-vous de ce secteur d’avenir. »

Le détail de l’appel d’offres est à consulter sur le site de l’ademe qui a en charge sa gestion.

« Nous en rêvions depuis un an ! Enfin, cet AAP reconnait la filière industrielle du vélo comme un secteur d’avenir et consacre l’écosystème vélo comme une mobilité à développer en France ! » selon Patrick Guinard, président de l’APIC qui héberge la structuration de la filière France Velo.

Pour le député Guillaume Gouffier-Valente, « le lancement de cet appel à projets c’est la reconnaissance des travaux de reconstruction de la filière vélo française et le symbole fort de la volonté de l’Etat de voir cette filière entièrement renaître. Bravo à toutes celles et tous ceux, tous secteurs d’activité du vélo confondus, qui œuvrent au quotidien à cette avancée depuis plus d’un an ! »

Pour Karima Delli, eurodéputée et présidente de la commission Transports du Parlement européen,  « l’Europe a confirmé son engagement en faveur du vélo avec la signature de la première Déclaration inter-institutionnelle sur le vélo le 3 avril dernier. Soutenir la filière vélo, c’est également aller dans le sens de l’histoire, car investir dans le vélo est bon pour le climat, la santé  mais également pour l’emploi. La filière vélo représente actuellement plus de 1 000 PME et un million d’emplois en Europe, et recèle un immense potentiel de croissance. »

L’industrie du vélo : une histoire, une dynamique et un avenir ancrés en France

L’industrie du vélo est née et s’est développée en France au cours du 20ème siècle. Si elle compte aujourd’hui près de 4 000 emplois dans les activités de conception, d’assemblage de vélo, de production de composants, et d’artisanat, elle ne produit encore qu’un tiers des vélos qui sont vendus chaque année en France. Pour renverser la tendance, le contrat de filière vélo se donne plusieurs objectifs à horizon 2030 :

  • Assembler 2 millions de vélos en France
  • Fabriquer 300 000 cadres en France
  • Doubler le nombre de salariés dans l’industrie du cycle en France
  • Relocaliser en Europe la production de certains composants, dont les batteries et les moteurs

Pour y parvenir, quatre leviers seront à activer :

  1. Augmentation à court terme du volume d’assemblage de vélos sur le territoire national;
  2. Développement et industrialisation de composants clés permettant l’augmentation de la valeur ajoutée et de la souveraineté;
  3. Innovation dans les procédés industriels, les matériaux, les fonctions, les solutions digitales pour assurer la compétitivité, la durabilité et le leadership;
  4. Développement d’une réelle ingénierie du cycle basée sur des compétences et savoir-faire, en lien avec la recherche et les universités.

Selon Jérôme Valentin, vice président de l’Union Sport et Cycle, « les entreprises du cycle nourrissent l’ambition d’une vraie stratégie de relocalisation, de création d’emplois et de valeur ajoutée. Elles sont persuadées que le vélo peut renouer avec une production française et ainsi participer aux objectifs de croissance industrielle dans notre pays. Cet appel à projets, qui en appelle d’autres encore plus ambitieux, concrétise cette ambition. L’USC accompagnera les entreprises dans le portage de leurs candidatures à l’AAP et mettra tout en œuvre à en assurer le succès ».

La filière vélo prête pour accompagner la réindustrialisation

Trois projets du contrat de filière accompagnent la réindustrialisation.

Le premier projet vise à mettre en place d’un comptoir industriel pour identifier des projets compétitifs, répondant à une demande et rapidement industrialisables afin de consolider et diversifier l’activité de l’industrie du cycle. Il permettra de proposer des candidatures solides et diversifiées à l’AAP.

Le deuxième projet vise à massifier l’assemblage de vélos, en s’appuyant notamment sur l’AAP.

Le troisième projet propose la création de deux labels : un écoscore pour identifier les vélos fabriqués et assemblés dans les conditions les plus durables et responsables et un indice pour rendre visible à quel point un vélo est français.

L’Appel à projets Industries du vélo est la preuve concrète de l’implication de l’Etat français pour la réindustrialisation du vélo en France, dans la lignée de la déclaration européenne pour le vélo.

Selon Olivier Schneider, co-président de la FUB « Adopter le vélo comme mode de transport du quotidien induits de nombreux bénéfices pour la société, à la fois sur le pouvoir d’achat, le climat, la santé et notamment l’économie. Plus les infrastructures cyclables sécurisées se développent, plus l’éducation à la mobilité vélo progresse, plus les cyclistes du quotidien deviennent nombreux, et plus l’économie du vélo devient un levier de création de richesses et d’emplois pour nos territoires en France. Avec les acteurs industriels, les forces vives de l’économie sociale et solidaire répondront aux enjeux d’écoconception, de réparabilité, de réemploi pour un développement économique socialement responsable, respectueux du vivant et des limites planétaires. »

Chrystelle Beurrier, présidente de Vélo et territoires et Françoise Rossignol, présidente du CVTCM témoignent :« Par l’ambition de leurs politiques les collectivités sont le moteur principal de l’achat et l’usage du vélo par les habitants. Elles ont multiplié par cinq les aides à l’achat depuis 2015. Elles sont à ce titre, parmi les plus grands commanditaires de l’industrie du cycle en France. Il faut en face des entreprises robustes pour répondre à l’appétit croissant de nos concitoyens pour le vélo. Cet appel à projets vient donc à point nommé pour les territoires. »

Nous sommes engagés ensemble, Etat et acteurs économiques, pour demain faire plus de vélo(s) en France.